Vichysto-résistance ? Concept récemment forgé de toutes pièces dans les années 80-90, dans le cadre d’une réhabilitation de Vichy et de Pétain.
La fable de la vichysto-résistance émerge dès le Procès Pétain de 1945. Pétain était initialement accusé de haute trahison, d’intelligence avec l’ennemi … Pétain était le chef du groupe terroriste d’extrême-droite La Cagoule, bras armé de la Synarchie (qui, parait-il, n’existe pas).
Mais au procès, de trahison, l’accusation glisse à « simple » collaboration.
Après s’être servi de la résistance des communistes pour exister, de Gaulle garantit la non-épuration et le status-quo aux Américains et à la bourgeoisie française. L’ennemi reste le rouge.
On continue avec l’essentiel des cadres de Vichy. Petits et gros collabos restent en place. Dans la police et la magistrature, comme dans la haute bourgeoisie industrielle et bancaire. (A part quelques exemples comme Renault, passé à la savonnette à vilain).
Un petit jeune homme d’extrême-droite, proche de la Cagoule et de l’Action française, sert si bien Vichy qu’en 1943, le Maréchal Pétain le décore de la Francisque. Après-guerre, le jeune homme est protégé et financé par le gros collabo Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal. En 1971, le gars devient chef du Parti Socialiste. Ce jeune homme n’a laissé aucune trace de résistance dans les archives. Il s’appelait François Mitterrand. Il paraît que c’était un grand homme de gôôche.
Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII. Auteure, notamment de La non-épuration en France.
Intégralité de la Série Congrès de Tours : Ici.
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Vraiment très intéressant, merci à Annie Lacroix Riz et à Polémix et la voix off.
Une fois de plus,voici un entretien passionnant où certains vont apprendre avec effroi que François Mitterrand était un homme d’extrême droite. J’en connais qui ne vont pas s’en remettre. Qu’Annie Lacroix-Riz soit remerciée pour son énorme travail d’historienne. Et bien sûr, merci à Jibédé pour cette série consacrée au congrès de Tours que je me faire un plaisir d’écouter intégralement.
C’est pas tellement la claire audace de ses affirmations qui retient accroché à cette leçon d’histoire, que l’induction qu’on peut faire vers le monde infiniement plus complexe et caché que celui d’hier. Alors, on imagine les renversements des mots, le mensonge intégral des postures, la réalité atroce des alliances d’Etat, la cruauté comme la corruption généralisées. Qui n’ont pu que prospérer puisque leur base, la corruption et le fascisme sont restés impunis, ou presque, après-guerre. Si l’on en croit, et si l’on vérifie ce que dit Annie Lacroix-Riz …
Conclusion logique : L’espérance est un jouet pour les fous et les simples d’esprit.