Série Congrès de Tours – Episode 11 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1945 – Sabotage du Procès Pétain – Mythe errant de la « vichysto-résistance »

Publié le 1 mars 2021

Mitterrand, jeune fasciste, dans des manifestations d’extrême-droite de 1935. Décoré de la francisque par Pétain en 1943.

Vichysto-résistance ? Concept récemment forgé de toutes pièces dans les années 80-90, dans le cadre d’une réhabilitation de Vichy et de Pétain.

La fable de la vichysto-résistance émerge dès le Procès Pétain de 1945. Pétain était initialement accusé de haute trahison, d’intelligence avec l’ennemi … Pétain était le chef du groupe terroriste d’extrême-droite La Cagoule, bras armé de la Synarchie (qui, parait-il, n’existe pas).
Mais au procès, de trahison, l’accusation glisse à « simple » collaboration.

Après s’être servi de la résistance des communistes pour exister, de Gaulle garantit la non-épuration et le status-quo aux Américains et à la bourgeoisie française. L’ennemi reste le rouge.

On continue avec l’essentiel des cadres de Vichy. Petits et gros collabos restent en place. Dans la police et la magistrature, comme dans la haute bourgeoisie industrielle et bancaire. (A part quelques exemples comme Renault, passé à la savonnette à vilain).

Un petit jeune homme d’extrême-droite, proche de la Cagoule et de l’Action française, sert si bien Vichy qu’en 1943, le Maréchal Pétain le décore de la Francisque. Après-guerre, le jeune homme est protégé et financé par le gros collabo Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal. En 1971, le gars devient chef du Parti Socialiste. Ce jeune homme n’a laissé aucune trace de résistance dans les archives. Il s’appelait François Mitterrand. Il paraît que c’était un grand homme de gôôche.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII. Auteure, notamment de La non-épuration en France.

Intégralité de la Série Congrès de Tours : Ici.