17 Octobre 1961 – Je me souviens – M’Hamed Kaki

Enfant d’ouvriers d’origine algérienne,
M’Hamed Kaki est titulaire d’un CAP de couvreur et de quatre masters en sociologie et sciences politiques.
Il participe à la fin de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, (appelée « Marche des beurs » par les journalistes de l’époque).

Il milite toujours, notamment avec son asso Les Oranges fondée en 2003.

Il est l’auteur et l’interprète de la pièce de théâtre 17 octobre 1961, je me souviens.

Le 17 octobre 1961, c’est encore la Guerre d’Algérie. Une manifestation pacifique de Français.e.s d’origine algérienne est sauvagement réprimée par la police, en plein Paris : Probablement plus de 300 morts. Des milliers de blessés, d’arrestations. Des tortures. Des incarcérations dans des camps de la mort en Algérie …
Pour M’Hamed Kaki, plus qu’un énième massacre colonial, cette répression du 17 octobre est un crime d’État …

Écoutez notre précédente émission sur le 17 Octobre 1961.

Le Train Fantôme – Épisode 3 – 18 Août 1944 – Sorgues – Nationale 7

Charles : 11 ans en 1944.

15 Août 1944 : Les alliés débarquent en Provence. Des armées nazies qui évacuent le sud de la France, passent par Sorgues, petite ville du Vaucluse.

18 Août : Soudain, le flot des convois de la Wehrmacht qui traversent Sorgues s’interrompt. Silence sous le cagnard. Une longue colonne de plus de 700 prisonniers et prisonnières épuisé.e.s, en guenilles, très sévèrement encadrés par 180 soldats allemands à cran, arrive à pied des vignobles de Chateauneuf-du-Pape.
Parmi ces misérables aux allures de bagnards : Un curé en soutane ! Un facteur et un gendarme français en uniforme ! Une quarantaine de marins de la Kriegsmarine eux aussi prisonniers en uniforme !

Qui étaient ces pauvres gens ? D’où venaient-ils ? Où allaient-ils ?

Les alliés ne sont alors qu’à quelques dizaines de kilomètres de là : Pourquoi les nazis donnent-ils priorité de passage à ce convoi de martyrs ? Plutôt qu’au repli vers l’Allemagne de de leurs propres troupes ?

2014 : 70 ans après, reportage avec Charles dans les rues de Sorgues

Site de l’Amicale des déportés résistants du Train Fantôme.

Le Train Fantôme – Épisode 2 – 1942-1944 – Jeux interdits

Joseph en 2014. Il a 16 ans en 1944. Ce 18 août, lui et ses parents aident un prisonnier du Train Fantôme à s’évader.

Avant de rentrer dans l’Histoire du Train Fantôme, deux témoins évoquent leurs souvenirs d’enfance à Sorgues, petite ville du Vaucluse, pendant le régime fasciste de Vichy, puis sous Occupations allemande et italienne.

1944Charles, fils d’artisan, a 11 ans. Joseph, issu d’une famille d’ouvriers agricoles, en a 16.
Charles n’est ni juif, ni fils de communiste… Pour cet enfant farceur et insouciant, l’occupation est le décor de 400 coups pendables et autres jeux interdits.
Mais ce 18 Août 1944, la guerre devient soudain une chose sérieuse et dangereuse. Ce jour là : Une cohorte d’environ 800 prisonniers et prisonnières, sévèrement encadrés par 180 soldats allemands, traverse la ville à pied, en direction de la gare.
Qui étaient ces misérables captifs et captives ? Où les emmenait-on ?

Charles et Joseph ne savaient pas encore qu’ils avaient vu passer les déporté.e.s du Train fantôme.

Un reportage inédit enregistré à Sorgues en août 2014. Enfin diffusé dix ans plus tard…

Site de l’Amicale des déportés résistants du Train Fantôme.