Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – Qui est violent ? L’opprimé ? Ou l’oppresseur ?

Publié le 15 juin 2020

Un petit souper à la parisienne – Famille de sans-culotte se restaurant après les fatigues de la journée – Caricature anglaise.

Un salarié menacé de chômage qui déchire la chemise du DRH : C’est très violent … Selon les médias dominants.

Par contre, une entreprise bénéficiaire qui licencie ses ouvriers, ce n’est pas de la violence : C’est du bon sens économique.

Il n’existe pas d’exemple historique de révolution réussie sans violences populaires, parfois extrêmes. Mais qui ne seront jamais aussi violentes que les épouvantables oppressions subies par les peuples, pendant parfois des siècles …
Jusqu’à nos jours…

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz,
Professeur émérite à l’Université Paris VII.

A écouter : D’autres émissions : Avec Annie Lacroix-Riz.
Sur la Révolution française. Sur la Révolution russe.

4 thoughts on “Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – Qui est violent ? L’opprimé ? Ou l’oppresseur ?”

  1. Je ne cesse de diffuser à qui veut l’entendre (entre autre) le principe de ces 3 violences qui régissent le principe de domination.
    J’ai des collègues (majoritairement blancs) qui ont bien conscience des dominations, notamment de classe, raciales, et sexistes, mais qui n’arrivent pas à lier cette domination avec les « débordements » de ces catégories dominées, ils ne réfléchissent pas au « pourquoi » des violences des pauvres ou des noirs (pires, des noirs pauvres, quand ce n’est pas un pléonasme), et ne voient d’une forme naturalisée du statut quo classiste… C’est d’un frustrant…
    Bon en même temps ces informations des débordements en question passent par le filtre des grands médias, donc forcément c’est à charge et lacunaire au possible… Et redresser ces torts en discutant entre 4 yeux n’a qu’une portée bien limitée, car c’est toujours un peu « la parole d’un gars random contre celle de tous les grands médias du pays ».

  2. Passionnant, merci.
    Une phrase de Brecht : «On parle toujours de la violence du fleuve mais on ne dit jamais rien de celle des rives qui l’enserrent» , ou à peu près.
    Reconnaissance éperdue pour votre travail.

  3. Bonjour.

    Récent et fidèle auditeur, je vous remercie pour vos émissions qui instruisent mon laborieux et solitaire quotidien d’agriculteur.

    2 points :
    – à quand une émission sur les libertaires de la Makhnochina car je suis déçu d’entendre historienne et autres potes prof d’histoire, passer sous silence cet événement ou l’évoquer comme une simple jacquerie !!

    – Faites vous une campagne de dons? Je ne serai certainement pas le plus fortuné des mécènes mais si je peux apporter ma petite pierre pour un travail que j’ai plaisir à podcaster, faites signe.

    Bonne continuation. Salutations.

    Réponse : Bonjour Greg, et merci pour ces encouragements !
    Nous débattons pas mal entre nous avec André et Daniel, les copains profs d’histoire-géo, dont les coeurs me semblent plus porter vers les cocos que les anars (pour aller vite). On s’est même récemment un peu « engueulés », car je leur ai reproché d’avoir tendance à passer sous le tapis les histoires des mouvements anarchistes et anarcho-syndicalistes. (Engueulade à 30 minutes de cette émission).
    Et donc oui, j’aimerais trouver un(e) historien(ne) qui aurait le talent de raconter ce qui est dit dans le fabuleux documentaire de Tancred Ramonet : « Ni dieu ni maître, une Histoire de l’anarchisme ».

    Merci pour ta gentille proposition de soutien qui nous touche beaucoup. Mais l’émission est gratuite et entend bien le rester !

    Bonne écoute !

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