Cédric Herrou : Petit agriculteur établi dans la vallée de La Roya, à la frontière franco-italienne. En 2015, il se met à aider des migrants à traverser la frontière pour leur éviter de crever de froid.
Après avoir été plusieurs fois arrêté, poursuivi en justice pour cette sorte de « délit de solidarité », (?), Cédric va être à l’origine d’un important changement de la constitution française : Notre devise proclame : Liberté. Egalité… Fraternité. Or, si la Loi s’occupait de liberté et d’égalité, elle ne disait par contre pas grand chose sur la fraternité.
En 2018, Cédric saisit le Conseil constitutionnel avec deux questions prioritaires de constitutionnalité, ce qui conduit le 6 juillet 2018 à la consécration du principe constitutionnel de fraternité et de la liberté d’aider autrui dans un but humanitaire.
La petite exploitation agricole de Cédric est aujourd’hui devenue La Communauté Emmaüs Roya. (Photo).
Dans une société et ce monde en décomposition face auxquels on peut parfois se sentir impuissants, découragés, Cédric partage ici des pistes de réflexion et d’action joyeuse…
Cohérence avec soi même… Trouver de la joie dans ses luttes…
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Le problème c’est que le système OACAS/Emmaüs adopté par Cédric Herrou permet d’exploiter des travailleurs dits solidaires, sans droits et confrontés à une extême précarité car il n’ont aucun contrat d’aucune sorte pour les protéger…..
Bonjour JBD
Merci pour ce nouveau numéro de polemix ! Belle personne ce Cédric ! Respect comme dise les djeun’s…
MAIS… ben oui un gros mais ses propos concernant la lutte des classes qui serait une connerie m’ont fait tomber de l’armoire… Quelle idée d’être dans ou sur une armoire me diras-tu !
Peut-on nier que le système dans lequel nous vivons soit constitué sur deux classes le capital qui comme l’a rappelé Warren Buffet est en guerre contre celles des pauvres =les travailleurs (oui je sais tous les travailleurs ne sont pas pauvres,cependant comparons la part des travailleurs pauvres – dans notre pays, sur notre continent et dans le monde – parmi l’ensemble de la classe travail avec la part des détenteurs du capital économique pauvres parmi la classe capital) . Warren Buffet annonçant fièrement que c’est sa classe, celle des riches =le capital est en passe de la gagner….
L’action de Cédric est splendide ET absolument pas en opposition avec le combat du système oppresseur et écocidaire dans lequel nous vivons, qui passe nécessairement par une lutte des classes celle du travail étant la plus nombreuses ! Et selon moi il n’y a pas d’alternative : ce sera le capitalocide ou l’écocide, et donc l’antropocide….
Salut !
Pôlette
Salut à tous, et à Polette.
En effet, j’ai également trouvé une belle personne en Cédric. Son intervention m’a aussi fortement interpelée.
Je ne suis pas tombée de l’armoire, mais je me suis arrêtée dans mes activités, et j’ai bien écouté des deux oreilles.
Car ce n’est pas une chose qu’on est habitués à entendre, dans ces espaces de prise de parole qui font polémique. Intervention subtile, éclairée et inspirante… Et quel courage!
Prendre le problème dans l’autre sens et inverser la tendance. Pas dans le sens des opposés, car qui s’oppose entraîne avec lui l’autre opposé… dans la haine du « contre ».
Mais dans le sens de retourner vers le centre. Je ne parle pas ici de courant politique. Cela revient à revenir vers le cœur.
Riches ou pauvres sont les opposés d’une même médaille. Finalement, les riches sont-ils si heureux ? Trouvent-ils un sens à cette équation qui règne en maître ? Ne sont-ils pas eux-mêmes indirectement victimes de ce qu’ils ont instauré ?
Et nous, à nous opposer, ne donne-t’on pas encore du grain à moudre pour que cette roue tourne éternellement ?
Entre les opposés que sont le noir et le blanc se trouvent toutes les couleurs du cercle chromatique.
Infiniment de possibilités à l’intérieur même de ces soi-disant extrêmes. Les extrêmes font partie d’un tout qu’on se doit d’intégrer afin de trouver le juste, le beau, le vrai, l’équilibre.
Afin que l’Humanité avec un grand H puisse enfin prendre sa place AVEC ce monde. Ainsi coexister ou faire corps avec chaque individualité.
Les pôles ne sont là que pour nous montrer l’étendue du chemin.
Voilà pourquoi le véritable centre n’est pas un mais multiple, et en mouvement, comme un bateau sur la rivière des couleurs qui changent en fonction des saisons ou d’autres facteurs et vibre à l’unisson de notre planète.
Merci à JBD et tous ces intervenants dans ces émissions, et merci à ces commentaires qui nous permettent d’affiner nos perceptions et de nous ouvrir à d’autres possibles.
Sandrine