Série Congrès de Tours – Episode 13 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1945 – 1947 – Force Ouvrière : « Syndicat » créé par la CIA et les patrons

Irving Brown, « syndicaliste » de l‘AFL, et espion de la CIA, qui – avec le patronat et l’Etat français – finance la CGT-Force Ouvrière dirigée par Léon Jouhaux. « Contre toute emprise politique » … sauf celle de l’impérialisme étasunien. Objectif : Affaiblir la CGT.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

Intégralité de la Série Congrès de Tours : Ici.

5 réponses sur “Série Congrès de Tours – Episode 13 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1945 – 1947 – Force Ouvrière : « Syndicat » créé par la CIA et les patrons”

  1. Je me demandais, mater une saison d’une série Netflix en une nuit c’est du binge watching, alors quand on se fait l’écoute des épisodes Lacroix-Riz à la suite, peut on dire qu’on fait du « binge listening » ?

  2. A. Lacroix-Riz par son érudition, sa mémoire presque éidétique, on dirait, rend ces années lointaines très proches, très vivantes. Et au-delà de tout ce qu’on apprend sur la canaille patronale, les traitres dirigeants les syndicats-pseudos défenseur du travailleur, se posent évidemment des questions… Qui et quoi – en termes d’idéologie et de pratique – descend de la canaille d’extrême-droite, des pro-nazis de Vichy, maintenus à la Libération, d’Irving Brown corrompant le monde ouvrier, achetant les élites, imposant la pax americana qui est le nom fallacieux des dents du pouvoir US… ?
    On sent bien que quelque chose de cet ordre est à l’oeuvre avec le pantin des Rotschild et autres medias acharnés à ne jamais montrer l’écroulement programmé des USA, la misère croissante dans un pays où le salaire ouvier est retombé au niveau des années soixante (cf Ventura), où l’ouragan Catherina n’a servi d’aucune leçon pour la gestion du COVID, qui place les USA en tête et de loin pour le nombre de morts, de réa etc…
    Vivement la prochaine leçon… 😉

  3. Bonjour,

    Un entretien toujours aussi intéressant.

    « Ne croyez personne sur parole, pas même moi », décidément Mme Lacroix-Riz a l’art du contre-pied !

    A noter que certains faits expliqués par Mme Lacroix-Riz sont également mentionnés dans le livre « Histoire secrète du patronat français de 1945 à nos jours » paru aux éditions La Découverte, il y a quelques années, sous les plumes de journalistes qui ne sont pourtant pas des Bolchéviks. Un ouvrage que je recommande chaudement pour avoir une vision assez large des mutations du capitalisme hexagonal au cours d’une bonne partie du XXème siècle. En outre, le journaliste Frédéric Charpier a écrit des livres assez édifiants sur l’affaire CGT-FO et le recyclage des anciens collabos.

    A bientôt et merci pour ses entrevues.

  4. Intéressant, mais déjà connu. Cf. les « Entretiens avec X » sur Irving Brown, par exemple. Irving Brown – cf. Wikipédia – est le fils d’un adjoint de Kerensky aux États-Unis. Kerensky, travailliste russe et ancien chef du gouvernement provisoire, avait émigré aux États-Unis après 1917. Présenter Irving Brown comme un mercenaire et un espion est erroné : c’était un syndicaliste, mais qui refusait l’emprise du communisme et s’est appuyé sur les forces disponibles.

    En tant que militant FO, le discours d’Annie Lacroix-Riz ne me choque pas mais il doit absolument être complété. Oui FO a bénéficié des fonds de l’AFL-CIO, en fait de la CIA. Dans le même temps, le PCF était également financé de l’extérieur – par l’URSS. Cf. la Banque Commerciale pour l’Europe du Nord et Interagra. Le PCF et la CGT, après la Libération et pendant fort longtemps, leur hégémonie était in-sup-por-ta-ble. C’était LE parti et LE syndicat. Les autres n’avaient qu’une existence factice, provisoire, illégitime. FO s’est construit contre cette hégémonie, avec les seuls moyens disponibles, comme Irving Brown.

    Bien noter qu’Annie Lacroix-Riz, militante communiste, n’a jamais senti le poids de cette domination puisqu’elle était du côté de ceux qui l’exerçaient. Elle en est du reste nostalgique et il y a de quoi : un salaire de professeur agrégé et la satisfaction indicible, quasi religieuse et mystique, de combattre le bon combat. Cela n’enlève rien à son apport considérable pour comprendre les périodes dont elle est spécialiste.

    Réponse :

    Bonjour Jean.

    Merci d’avoir pris la peine de rédiger ton commentaire.

    Commentaire dont la mauvaise foi appelle évidemment une réponse, que même moi, – producteur de l’émission – je puis formuler, même du haut de mon peu de connaissances historiques. Je prendrai bientôt le temps de le faire. Et te le signalerai.

    Mais je puis déjà t’écrire que oui : Tu as au moins raison sur un point : A titre personnel, j’ai toujours ressenti une certaine satisfaction à « combattre le bon combat » : A raconter, voire célébrer, Robespierre, la Commune, les communistes français et donc la Résistance … jusqu’aux grévistes et autres gilets jaunes d’aujourd’hui … Cela n’empêche pas d’être conscient des erreurs, errements, choix funestes, mauvaise foi, etc … 

    Evidemment, je ne parle pas au nom d’Annie Lacroix-Riz, mais effectivement, pour ma part, être « du bon côté » de la lutte des classes me procure effectivement une certaine satisfaction morale. J’ignore ce que l’on peut ressentir quand on est du côté des patrons, des collabos et des sujets d’impérialismes étrangers, et je ne tiens pas à le savoir.

    A bientôt ami auditeur. Et encore merci d’avoir pris la peine d’ouvrir le débat…

    Jibédé – (Jean-Baptiste Diaz – Producteur de l’émission) 

  5. Jean Lacombe oublie juste quelques détails. Irving Brown était un syndicaliste patronal avec financement illimité pour combattre les exigences de justice sociale et la résistance ouvrière, avec leurs syndicats. Par ailleurs, il admet de fait que FO a commencé sa carrière de syndicat dans une position anti-syndicale de lutte contre les syndicats d’ouvriers, pour les intérêts patronaux.
    L’anti-communisme n’oblige nullement à verser du côté patronal. C’est une erreur, pire, une faute de FO dont elle garde la cicatrice, au point de continuer à servir de pansement pour les coups portés par le capitalisme tardif, sans chercher le couteau et encore moins à désarmer les ennmis du peuple.
    C’est un déni XXL de ce monsieur, qui donne à penser sur ses fonctions et ses intérêts.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *