Imaginez que le Président du Vénézuela encourage les Gilets Jaunes à manifester pour dégager Macron. Et appelle à de nouvelle élections en France…
C’est ce qui se passe en ce début d’année 2019. Mais à l’envers :
Macron exige de nouvelle élections au Vénézuela ! Et des membres du gouvernements français encouragent les Vénézuéliens à manifester et à abattre leur gouvernement…
En mai 2018, Nicolàs Maduro, – (ancien chauffeur de bus, et successeur d’Hugo Chavez) – , est élu avec 67,8 % des voix, dans le cadre d’une élection dont les modalités sont critiquées, notamment par des pays étrangers, dont le nôtre… Critique par pur amour de la démocratie, et sans aucune arrière pensée pour le pétrole du Venezuela…
En janvier 2019, Juan Guaidó Márquez, représentant de l’oligarchie vénézuélienne, et Président de l’assemblée nationale, s’auto-proclame président de la République… sans avoir été élu par personne… et conteste l’élection du Président Maduro…
France Intox en tête, les médias dominants font passer le Vénézuela pour une dictature. Et Hugo Chavez et Maduro pour des Stalines des cocotiers. Or, de 1999 à nos jours, Chavez – puis son successeur Maduro – ont toujours été légalement et démocratiquement élus par le peuple vénézuélien. En 2002, ce peuple a même sauvé le régime chaviste d’un coup d’état fomenté par l’oligarchie, qui veut retrouver le contrôle du pétrole.
En redistribuant les profits pétroliers, les chavistes ont mis en place de réelles politiques de gauche. Avec de réels progrès : Nouvelle Constitution : Plus de consultations, de participation… Baisse de la pauvreté. Amélioration de la santé, de l’éducation, des services publics, des infrastructures…
La crise pétrolière a tari cette politique sociale… financée par l’or noir. Et les problèmes de corruption et d’étranglement économique perdurent.
Soutenue par le capitalisme occidental, l’oligarchie vénézuélienne ne cesse d’oeuvrer au renversement de Présidents pourtant élus. USA et Europe souhaitent en finir avec la vague de gouvernements de gauche élus dans toute l’Amérique du Sud des années 2000 : Venezuela, Brésil, Equateur, Bolivie, Chili…
Rediffusion d’un entretien d’avril 2018 avec Christophe Ventura – Journaliste au Monde Diplomatique – Chercheur à l’IRIS – (Institut de Relations Internationales et Stratégiques).
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Bin…. si, il a été élu, JG Márquez, en 2015. Et sauf erreur il s’appuirait sur une disposition constitutionnelle pour agir. Remarque formulée dans un simple esprit de rétablissement des faits, je n’ai pas d’avis sur le Venezuela. Je constate juste que lutter contre les US n’est pas forcément synonyme d’actions acceptables, que le peuple se détourne de Maduro, et que les gens quittent le pays en nombre.
Bref, pas très « béton », les arguments.
…
Réponse brève : Bonjour.
Merci pour ton commentaire. J’entends tes doutes. J’en ai aussi.
Je n’ai pas le temps d’essayer de répondre un truc intelligent, et préfère m’abstenir de de faire du faux débat à la sauce Fessebouc.
Mon intention était d’exposer que les faits – (qui certes ne sont pas toujours roses) – ne sont pas toujours ce qu’en disent les médias dominants. Mais les faits sont les faits. A nouveau : Maduro a été élu en mai 2018.
Aujourd’hui, l’ONU – c’est à dire l’essentiel des pays du monde – ne reconnait que Maduro comme Président du Vénézuela.
Il n’y a que quelques pays, dont le nôtre, qui contestent cette élection. Et je trouve insupportable la façon dont la France donne des leçons de démocratie à ces gens qui ne nous ont rien fait. Nous ferions bien de balayer chez nous…
Quant à la crise, (comme on l’a déjà vu en Argentine), il n’est pas difficile à l’oligarchie vénézuélienne d’y contribuer, et de l’alimenter. Le Vénézuela ne produit rien et importe tout. Il a vécu sur la rente pétrolière. Or le cours du pétrole a baissé : donc plus de pognon pour importer et consommer.
…
Jibédé, producteur de l’émission.
Ça serait cool que vous nous laissiez en commentaire les chansons que vous passez.
Salut
Merci de ta réponse ; ci-joint un recap pour comprendre (un peu) : https://www.letemps.ch/opinions/lavenir-petrolier-etatsunis-depend-venezuela