L’impérialisme étasunien a prévu de traiter la France comme un pays vaincu, une colonie dont les administrateurs seraient les cadres de Vichy, qui restent en place. Annonce que la métropole ne sera pas épurée de ses traitres et collabos. Projet de l’AMGOT : Allied Military Government of Occupied Territories, appliqué en Afrique du Nord après le débarquement de 1942. Le Général Giraud est la marionnette prévue par Roosevelt, qui déteste de Gaulle, lui même mollement soutenu par Churchill. Les alliés n’en sont pas. Les occidentaux haïssent l’URSS, vainqueure militaire du IIIème Reich. Les USA veulent s’approprier les empires coloniaux britannique et français… Giraud éliminé, de Gaulle garantit aux américains et à la grande bourgeoisie industrielle et bancaire française, que la France ne sera pas épurée.
Vichysto-résistance ? Concept récemment forgé de toutes pièces dans les années 80-90, dans le cadre d’une réhabilitation de Vichy et de Pétain.
La fable de la vichysto-résistance émerge dès le Procès Pétain de 1945. Pétain était initialement accusé de haute trahison, d’intelligence avec l’ennemi … Pétain était le chef du groupe terroriste d’extrême-droite La Cagoule, bras armé de la Synarchie (qui, parait-il, n’existe pas). Mais au procès, de trahison, l’accusation glisse à « simple » collaboration.
Après s’être servi de la résistance des communistes pour exister, de Gaulle garantit la non-épuration et le status-quo aux Américains et à la bourgeoisie française. L’ennemi reste le rouge.
On continue avec l’essentiel des cadres de Vichy. Petits et gros collabos restent en place. Dans la police et la magistrature, comme dans la haute bourgeoisie industrielle et bancaire. (A part quelques exemples comme Renault, passé à la savonnette à vilain).
Un petit jeune homme d’extrême-droite, proche dela Cagoule et de l’Action française, sert si bien Vichy qu’en 1943, le Maréchal Pétain le décore de la Francisque. Après-guerre, le jeune homme est protégé et financé par le gros collabo Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal. En 1971, le gars devient chef du Parti Socialiste. Ce jeune homme n’a laissé aucune trace de résistance dans les archives. Il s’appelait François Mitterrand. Il paraît que c’était un grand homme de gôôche.
Mais Moulin paye de sa vie l’unification de la Résistance. Car certains « résistants » de fraîche date sont viscéralement anticommunistes. Jean Moulin est trahi et balancé aux nazis par René Hardy, membre de Combat, tardif mouvement de « résistance » anti-rouge et anti-gaulliste, financé par les USA.
Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII. Qui fait notamment la lumière sur l’affaire Moulin dans son ouvrage La non-épuration en France.
Résistance : Majoritairement populaire et ouvrière : La résistance française a été le fait de ceux qui résistaient déjà avant-guerre : Les prolétaires. Donc les communistes, qui sont l’essentiel de la Résistance, et qui – de l’été 1941 jusqu’en 1943 – sont les seuls à lutter militairement. Globalement, les autres mouvements de résistance attendent le débarquement allié.