Les cheminots font grève pour défendre le patrimoine de ceux qui n’en ont pas

Avec Dom : Cheminot et membre de SUD-Rail – Solidaires.

Emission déjà diffusée en avril 2018.

Grève SNCF : Cauchemar pour ceux qui vont au travail en train. Mais grève et manif sont les seuls moyens qu’ont les cheminots pour faire entendre leur alarme : Tout le monde est menacé !

Non, les cheminots ne sont pas des privilégiés. Non, ils ne touchent pas de Prime de Charbon (disparue en 1972). Oui, les roulants font parfois pire que les 3/8… et souvent, ne dorment pas chez eux après le travail…

Au delà de leur statut, au delà de la sauvegarde de l’outil SNCF, les cheminots font grève pour défendre le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : Nos services publics : Sécu. Retraite. CAF. Hôpital. Ecole. Justice. Transports publics…

Soutenir les cheminots, c’est résister à la casse de nos services publics…
Quelques riches souhaitent faire du fric avec la privatisation de la SNCF.

Mais plus important pour le capital : En finir avec les cheminots : Décapiter ce dernier bastion ouvrier de France qui a osé lutter pour ses droits : Mauvais exemple pour les autres salariés, esclavagisés. Les cheminots sont notre dernier rempart contre la destruction de ce qui reste de nos conquis sociaux.
Complément : Avec Cédric – prof dHistoire-Géo – : « Il parait que les petites lignes de chemin de fer coûtent trop cher » : Article du Monde Diplo.

A (ré)-écouter : Notre émission « Quand l’Etat français sabote le train ».

1936 – Fragile Front Populaire dans l’ombre des dictatures fascistes

1936-GrèveEn avril 1936, la fragile coalition de Front Populaire se présente aux élections avec un programme presque vide. Si ce n’est la dissolution des ligues fascistes.

Ce sont les grèves populaires et spontanées de mai et juin 36, qui permettent aux travailleurs de conquérir la semaine de 40 heures, les congés payés, les conventions collectives… Pas les les leaders du Front Pop, qui suivront le peuple.

Ce que les travailleurs ont obtenu, ils l’ont conquis par eux-mêmes, dans une lutte qui a pris de court partis et syndicats, débordés par leurs bases.

Mais déjà méchants en temps « normal », les riches deviennent féroces quand ils ont peur. Comme on le verra très vite…

A écouter : Le choix de la défaite – Plutôt Hitler que le Front Populaire, ou la revanche du capital sur l’immense espoir des pauvres…