Jean Zay – Episode 1 – L’héritage d’un jeune et brillant antifasciste

Jean Zay & enfants au théâtre-Ministre de terrainJeune et brillant Ministre de l’Education Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire de 1936, Jean Zay invente, improvise et réalise en peu de temps une oeuvre de courage, d’humanisme et d’intelligence :

Ambition, par d’innombrables mesures, de démocratisation et d’ouverture de l’école : Scolarité jusqu’à 14 ans. Classes d’orientation. Sport à l’école…

Création du CNRS, de divers musées, des bibliobus, du Festival de Cannes et de mesures d’encouragement au cinéma… Et un projet d’ENA ouverte aux classes populaires.

Au delà des ces réalisations plus que jamais d’actualité, Jean Zay nous a aussi légué un héritage de courage politique contre les barbaries fascistes.

Une heure avec Hélène Mouchard-Zay, fille de cet homme extraordinaire.

Jean Zay – Episode 3 – Duel Pétain-Zay ? – Jeunesse fasciste de Vichy… contre éducation républicaine du Front Populaire

Zay-Pétain-Auberges-Chantiers

Comme tous les régimes totalitaires, la dictature fasciste de Pétain usait de propagande et de marketing pour contrôler les esprits, jeunes et adultes… Des enjeux de la jeunesse, de l’école, de la culture, du sport… Vichy fit d’autres champs de batailles de cette guerre civile française de 1940-1944 :

– Contrôle. Endoctrinement des jeunes. Culte du Maréchal… Contre l’éducation populaire et républicaine du Front Populaire.

Jean Zay, jeune républicain de « la vraie gauche ». Egalitaire. Humaniste. Laïc. Efficace Ministre de l’Education Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire, apprécié par nombre d’enseignants : Jean Zay – qui avait de lointaines origines juives – avait tout pour être haï par Vichy qui le présentait comme un archétype de « judéo-bolchévique anti-France«  et « d’instituteur socialo-youpin parasitant les têtes de nos jeunes Gaulois« . Propagande raciste toujours d’actualité dans l’extrême-droite d’aujourd’hui… Notamment avec la stupide polémique du Drapeau, poème anti-guerre que le jeune Jean Zay écrit à 19 ans, en 1924, 6 ans après la Grande Boucherie de 14-18.

Mais au delà du racisme d’Etat de Vichy, peut-on supposer que la momie vivante de Pétain, (si soucieux de son image et de son propre culte), aurait pu jalouser le jeune Zay, ses succès, sa popularité ? Peut-être même au point d’en faire une obsession personnelle ?

Avec des extraits de Souvenirs et solitude, magnifique journal que Jean Zay rédige entre 1940 et 1943.

1936 – Fragile Front Populaire dans l’ombre des dictatures fascistes

1936-GrèveEn avril 1936, la fragile coalition de Front Populaire se présente aux élections avec un programme presque vide. Si ce n’est la dissolution des ligues fascistes.

Ce sont les grèves populaires et spontanées de mai et juin 36, qui permettent aux travailleurs de conquérir la semaine de 40 heures, les congés payés, les conventions collectives… Pas les les leaders du Front Pop, qui suivront le peuple.

Ce que les travailleurs ont obtenu, ils l’ont conquis par eux-mêmes, dans une lutte qui a pris de court partis et syndicats, débordés par leurs bases.

Mais déjà méchants en temps « normal », les riches deviennent féroces quand ils ont peur. Comme on le verra très vite…

A écouter : Le choix de la défaite – Plutôt Hitler que le Front Populaire, ou la revanche du capital sur l’immense espoir des pauvres…