Comme tous les régimes totalitaires, la dictature fasciste de Pétain usait de propagande et de marketing pour contrôler les esprits, jeunes et adultes… Des enjeux de la jeunesse, de l’école, de la culture, du sport… Vichy fit d’autres champs de batailles de cette guerre civile française de 1940-1944 :
– Contrôle. Endoctrinement des jeunes. Culte du Maréchal… Contre l’éducation populaire et républicaine du Front Populaire.
Jean Zay, jeune républicain de « la vraie gauche ». Egalitaire. Humaniste. Laïc. Efficace Ministre de l’Education Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire, apprécié par nombre d’enseignants : Jean Zay – qui avait de lointaines origines juives – avait tout pour être haï par Vichy qui le présentait comme un archétype de « judéo-bolchévique anti-France« et « d’instituteur socialo-youpin parasitant les têtes de nos jeunes Gaulois« . Propagande raciste toujours d’actualité dans l’extrême-droite d’aujourd’hui… Notamment avec la stupide polémique du Drapeau, poème anti-guerre que le jeune Jean Zay écrit à 19 ans, en 1924, 6 ans après la Grande Boucherie de 14-18.
Mais au delà du racisme d’Etat de Vichy, peut-on supposer que la momie vivante de Pétain, (si soucieux de son image et de son propre culte), aurait pu jalouser le jeune Zay, ses succès, sa popularité ? Peut-être même au point d’en faire une obsession personnelle ?
Avec des extraits de Souvenirs et solitude, magnifique journal que Jean Zay rédige entre 1940 et 1943.
Podcast: Download