Le Train Fantôme – Épisode 2 – 1942-1944 – Jeux interdits

Publié le 12 août 2024

Joseph en 2014. Il a 16 ans en 1944. Ce 18 août, lui et ses parents aident un prisonnier du Train Fantôme à s’évader.

Avant de rentrer dans l’Histoire du Train Fantôme, deux témoins évoquent leurs souvenirs d’enfance à Sorgues, petite ville du Vaucluse, pendant le régime fasciste de Vichy, puis sous Occupations allemande et italienne.

1944Charles, fils d’artisan, a 11 ans. Joseph, issu d’une famille d’ouvriers agricoles, en a 16.
Charles n’est ni juif, ni fils de communiste… Pour cet enfant farceur et insouciant, l’occupation est le décor de 400 coups pendables et autres jeux interdits.
Mais ce 18 Août 1944, la guerre devient soudain une chose sérieuse et dangereuse. Ce jour là : Une cohorte d’environ 800 prisonniers et prisonnières, sévèrement encadrés par 180 soldats allemands, traverse la ville à pied, en direction de la gare.
Qui étaient ces misérables captifs et captives ? Où les emmenait-on ?

Charles et Joseph ne savaient pas encore qu’ils avaient vu passer les déporté.e.s du Train fantôme.

Un reportage inédit enregistré à Sorgues en août 2014. Enfin diffusé dix ans plus tard…

Site de l’Amicale des déportés résistants du Train Fantôme.

Le Train Fantôme – Épisode 1 – 26 Août 1944 – L’évasion de Jean Diaz

Publié le 17 juin 2024

Jean Diaz sergent au 6ème Régiment de Tirailleurs Algériens de Tlemcen.

Cela fait des années que je veux vous raconter l’incroyable et macabre histoire du Train Fantôme :
Un convoi de déportation qui, de juin à août 1944, met deux mois à atteindre Dachau.

Quand j’étais gamin, ma grand-mère (qui n’avait pas vécu cette aventure), nous racontait comment son mari s’était évadé d’un convoi qui l’emmenait en Allemagne. Mais ce récit d’évasion flottait un peu hors contexte.
Or, ce 26 Août 1944, c’est bien d’un convoi de déportation dont Jean Diaz s’échappe.

Alors que j’ai toujours connu cette histoire, j’ai mis longtemps à comprendre que l’évadé avait aussi été déporté, alors qu’il n’était ni juif, ni communiste, ni résistant, mais simple soldat en cavale.

Ce premier épisode de cette longue saga à venir vous propose la lecture de la dernière partie des mémoires de guerre de Jean Diaz.
Ce document exceptionnel rédigé fin 1944 est ma première prise de contact sérieuse de ce que fut la guerre de mon grand-père.

Jibédé / Jean-Baptiste Diaz

Site de l’Amicale des déportés résistants du Train Fantôme.