Série Congrès de Tours – Episode 15 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1947 – 1948 – Les grandes grèves du désespoir

Publié le 30 mars 2021

Images du film de 1948 : « La grande lutte des mineurs ». Après les chars nazis, des chars français occupent des mines et des corons.

Une mythologie officielle nous raconte que les grèves de 19471948 furent insurrectionnelles. Que téléguidés par Staline, les rouges auraient tenté de prendre le pouvoir par la force. Les archives démontrent que c’est faux.
De 1945 à 1947, le Parti Communiste est contre les grèves. Le PC est pour la production, pour la reconstruction : Pour l’indépendance vis à vis des USA qui n’ont pas renoncé à faire de la France leur colonie.
En 1947, pour déstabiliser les communistes, le patronat et la CIA poussent une partie de la classe ouvrière à entrer en grève, et manipulent la scission de la CGT. Devenus minoritaires dans la CGT, les confédérés scissionnistes de Léon Jouhaux montent Force Ouvrière, financé par la CIA et par le patronat.
En 1948, de nouvelles provocations patronales engendrent la grande grève des mineurs. Orchestrée par Jules Moch, – ministre de l’intérieur « socialiste » SFIO – , la répression est effroyable. Et tue …

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Série Congrès de Tours – Episode 14 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1946 – Seuls contre tous – comme d’habitude – les communistes créent la Sécu !

Publié le 22 mars 2021

Entre novembre 45 et janvier 46, le ministre du travail Ambroise Coizat finalise et impose Sécurité Sociale, Retraites par répartition, Caisses d’Allocations Familiales, etc… Marcel Paul (production industrielle) impose nationalisations et statuts des cheminots, électriciens et gaziers …

On nous raconte qu’après avoir lutté ensemble contre les nazis, tous les partis politiques, main dans la main avec de Gaulle, auraient créé la Sécu en 45 : C’est une légende. La Sécu, les communistes l’ont imposée en 1946, seuls contre tous …

Malgré leur rôle majeur dans la Résistance, les communistes n’ont aucune responsabilité dans le premier gouvernement de Gaulle. Mais le Général est obligé de leur donner quelques postes après le succès des rouges aux élections d’octobre 1945. Notamment le ministère du travail au communiste et membre de la CGT unitaire Ambroise Croizat, qui va, entre autres choses, habilement imposer une véritable Sécurité Sociale, qui jusque là, n’était qu’un vague projet de retour à la situation d’avant-guerre.
Tous les partis politiques sont viscéralement contre la Sécu selon Croizat. Y compris la SFIO (PS de l’époque) qui est cul et chemise avec le MRP (Machine à Ramasser les Pétainistes). Comme d’habitude, le PC et la CGT sont seuls contre tous. En face, on complote avec les américains pour affaiblir la CGT réunifiée. Devenus minoritaires, les cégétistes confédérés de Léon Jouhaux préparent une nouvelle scission, et la création du « syndicat » Force Ouvrière, financé par la CIA et des patrons français

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Série Congrès de Tours – Episode 10 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1943 – Jean Moulin … Trahi par un « résistant »

Publié le 23 février 2021

Jean Moulin paie de sa vie son oeuvre d’unification de la Résistance au profit de de Gaulle. Certains ne pardonnent pas à Moulin d’avoir reconnu les communistes qui de 41 à 43 sont quasiment les seuls résistants actifs. Sans eux, De Gaulle n’est rien. Et chez les FTP communistes : de très nombreux étrangers, notamment des anciens des Brigades Internationales

L’essentiel de la résistance française active est communiste : FTP : Francs Tireurs Partisans qui comptent de très nombreux étrangers dans leurs rangs. Jean Moulin – l’émissaire de de Gaulle – sait que sans les rouges, le Général ne pèse rien face aux alliés. Moulin convainc les communistes de se joindre à de Gaulle. En contrepartie, les communistes, majoritaires, dictent le Programme du CNRConseil National de la Résistance. CNR auquel se joignent aussi de très tardifs « résistants », voire d’anciens vichystes et collabos qui veulent se blanchir pour la Libération.

Mais Moulin paye de sa vie l’unification de la Résistance. Car certains « résistants » de fraîche date sont viscéralement anticommunistes. Jean Moulin est trahi et balancé aux nazis par René Hardy, membre de Combat, tardif mouvement de « résistance » anti-rouge et anti-gaulliste, financé par les USA.

Car partout en haut lieu, on comprend dès l’été 1941 que l’Allemagne va perdre la guerre et que le monde d’après sera sous domination étasunienne. Mais avant leur défaite, les nazis veulent assassiner un tas de gens, dont les communistes. En 1943, des tractations s’engagent alors entre nazis et Américains …

Trahi par un « résistant », l’admirable Jean Moulin sera accompagné au Panthéon par … Mitterrand, ex-vichyste décoré par Pétain.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Qui fait notamment la lumière sur l’affaire Moulin dans son ouvrage La non-épuration en France.

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Série Congrès de Tours – Episode 8 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1938 : La France déjà sous dictature fasciste. 1941 : La résistance active, c’est les communistes

Publié le 8 février 2021

1938 : Accords de Munich : Daladier signe un pacte de non-agression avec Hitler. La France est déjà une dictature policière gouvernée à coups de lois-scélérates. Un régime fasciste où la police française collabore déjà avec la police nazie. Deux ans avant la défaite de 1940 !

Deux ans avant l’étrange défaite de 1940, la France de 1938 est déjà une dictature fasciste gouvernée à coups de décrets-lois scélérats !

Le Parti Communiste est interdit en 1939. Ses élus et militants criminalisés et jetés en prison après des procès à huis-clos. Le journal l’Humanité et toutes les associations proches des communistes interdits. (Comme le Secours Rouge, ancêtre du Secours Populaire).
Persécutés, les communistes sont donc en clandestinité et en résistance avant même l’invasion allemande.
Rapide retour sur la ridicule polémique autour de la demande, en 1940, de reparution de l’Humanité, initiative isolée de quelques membres d’un PC complètement désorganisé.

Il n’y a pas de résistance armée française jusqu’à l’agression de l’URSS par les nazis à l’été 1941. Le pacte germano-soviétique brisé, les FTPFrancs Tireurs et Partisans – communistes entrent alors dans le combat militaire. Jusqu’au débarquement allié, l’essentiel de la résistance militaire, c’est la résistance communiste, sans laquelle de Gaulle n’est rien.

Toujours avec la vilaine historienne rouge fouilleuse d’archives impitoyables : Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure notamment de Industriels et banquiers français sous l’occupation. De Munich à Vichy. Le choix de la défaite.

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Congrès de Tours de 1920 – Episode 3 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – Aux racines de la scission : La corruption

Publié le 4 janvier 2021

Dès le XIXème siècle, des syndicalistes et des hommes politiques socialistes « réformistes » collaborent avec la grande bourgeoisie et ses gouvernements.

Comme pour « l’union sacrée », lors de la Grande Boucherie de 14-18, pendant laquelle des leaders socialistes et syndicaux co-organisent la guerre avec le patronat. L’oligarchie financière a les moyens de corrompre et d’acheter des consciences.

Cette corruption d’une partie des élites socialistes est l’une des principales causes de la scission de la SFIO, au Congrès de Tours de 1920.
Où une majorité de militants socialistes décide d’adhérer à la IIIème internationale communiste créée par les bolcheviks russes : Acte de naissance du Parti communiste français.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.

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