Les deux époques connaissent crises économiques. Montée des périls autoritaires et fascistes. Confrontations guerrières des impérialismes.
Une ambiance de guerre à l’international, favorable à une guerre intérieure. En 1938–1939, téléguidé par les puissances d’argent, le gouvernement Daladier fait basculer la France dans une dictature policière, et prend des mesures qui seront appliquées et amplifiées par le régime fasciste, ou plutôt fachiste, de Vichy …
Le Parti Communiste est interdit en 1939. Ses élus et militants criminalisés et jetés en prison après des procès à huis-clos. Le journal l’Humanité et toutes les associations proches des communistes interdits. (Comme le Secours Rouge, ancêtre du Secours Populaire). Persécutés, les communistes sont donc en clandestinité et en résistance avant même l’invasion allemande. Rapide retour sur la ridicule polémique autour de la demande, en 1940, de reparution de l’Humanité, initiative isolée de quelques membres d’un PC complètement désorganisé.
Il n’y a pas de résistance armée française jusqu’à l’agression de l’URSS par les nazis à l’été 1941. Le pacte germano-soviétique brisé, les FTP – Francs Tireurs et Partisans – communistes entrent alors dans le combat militaire. Jusqu’au débarquement allié, l’essentiel de la résistance militaire, c’est la résistance communiste, sans laquelle de Gaulle n’est rien.
1938 : Daladier – pour la France – et Chamberlain – Royaume-Uni – signent les Accords de Munich avec Hitler et Mussolini. Ces accords sont un pacte de non agression. Passé en 1939, un an avant le Pacte germano-soviétique proposé à l’URSS par l’Allemagne nazie.
A Munich, France et Angleterre trahissent leur alliée la République tchécoslovaque, abandonnée au IIIème Reich. En échange d’une illusion de paix dont personne n’est dupe.
Cette trahison n’est pas la première : En 1936, France et Angleterre ont déjà abandonné la République espagnole aux fascistes.
Les dirigeants anglais et français ont aussi permis aux nazis de construire leur puissance : On laisse le Reich réoccuper la Rhénanie. Reconstruire une armée. Annexer l’Autriche… Il ne s’agit pas que de pacifisme ou de lâcheté : C’est une stratégie de l’oligarchie financière occidentale contre l’URSS.
Les Soviétiques, – qui ont bien compris la menace fomentée contre eux – , proposent à la France et à l’Angleterre des alliances contre le IIIème Reich. Mais pour les dirigeants occidentaux, les ennemis à abattre sont les rouges d’URSS. Pas les fascistes, qui ne sont que les instruments des capitalistes. Leaders anglais et français croient manipuler les nazis, dont tout le monde sait qu’ils feront inéluctablement la guerre à l’URSS…
Après, peut-être, avoir mis « un peu d’ordre chez nous »… espèrent certains oligarques français prônant le Plutôt Hitler que le Front Populaire.
Des dirigeants économiques bientôt comblés par « la divine surprise » de l’occupation, qui succède à « l’étrange défaite » de 1940…