1961 : Un quarteron de généraux en retraite tente un putsch … qui échoue. Ces militaires qui avaient aidé de Gaulle dans son coup de 58, se sentent trahis. De Gaulle avait laissé entendre que l’Algérie resterait française. Or, le Général s’achemine vers l’indépendance de l’Algérie et la fin de la Guerre d’Algérie.
2021 : De nouveaux quarterons de généraux en retraite appellent à l’établissement d’un pouvoir fort …
L’Histoire ne s’écrit pas avec des opinions. Mais avec des sources de diverses origines, que l’on croise entre elles. Pour établir des faits.
En Histoire contemporaine, les archives ne manquent pas. Mais elles ne s’ouvraient aux chercheurs que lentement, et difficilement. En 2021, le gouvernement Macron a illégalement fait refermer des archives encore consultables il y a peu. Sont redevenues officieusement interdites : Des archives sur les années 20, 30 et 40. Décennies où la grande bourgeoisie a commis crimes, méfaits et trahisons, avant, pendant, après l’occupation nazie. Des archives d’après 1945 sont également à nouveau impossibles à consulter : Or, pendant les années 40, 50 et 60, la France s’est aussi souillée dans des guerres et des magouilles coloniales : Notamment la Guerre d’Algérie, la Françafrique … le génocide du Rwanda de 1994 …
Le pouvoir bourgeois a bien des difficultés à gérer la situation actuelle et la colère des Français. Plutôt que de prendre le risque que des chercheurs n’établissent des faits compromettants pour les dirigeants, il a été décidé de tout simplement refermer l’accès aux archives. Et donc d’empêcher les historiens d’accéder à leur matière de travail.
La fabrique et l’enseignement de l’Histoire sont contrôlés par la bourgeoisie : Ses ministres, ses communicants, ses mandarins universitaires… La situation s’aggrave avec la précarité du statut des profs de fac. Aujourd’hui, la moitié d’entre eux sont en CDD : Pour décrocher et garder un job de prof, il faut donc enseigner des propagandes notamment fabriquées par l’Europe. Quand on fait de la recherche, et qu’on veut trouver du boulot après, il ne faut pas poser de problématique qui fâchent. Il est par exemple déconseillé de faire des recherches sur la collaboration industrielle et financière française avec les nazis. Ou de farfouiller sur les guerres coloniales de la France, entre Guerre d’Algérie ou Rwanda…
En 2021, la situation s’est aggravée avec à nouveau l’impossibilité d’accéder à des archives encore ouvertes il y a peu. Il est notamment redevenu officieusement interdit de consulter des archives des années 30 et 40, années pendant lesquelles la grande bourgeoisie a commis bien des méfaits …
Professeur émérite à l’Université Paris VII, l’historienne Annie Lacroix-Riz en sait quelque chose …
La bourgeoise au pouvoir contrôle programmes scolaires et médias. Les riches célèbrent certains personnages et événements. Et en enterrent d’autres : Le dictateur Napoléon Bonaparte ? : Très bien. Pétain ? Finalement pas si pire … Et ces quarterons de généraux en retraite qui commémorent la tentative de putsch de 1961 ? Ne méritent-ils pas le très large écho médiatique dont ils ont fait l’objet ? L’Union Européenne ? : Formidable !
1870 : La France perd lamentablement la guerre contre la Prusse. Il y a eu trahison dans l’état-major français. Napoléon III fuit. Fin du Second Empire. La bourgeoisie proclame la Troisième République et installe son gouvernement à Versailles. Les armées prussiennes cernent la capitale. Mais le peuple parisien résiste, et en mars 1871, proclame la Commune et son programme révolutionnaire. La bourgeoisie française est plus effrayée par les Communards que par les Prussiens. Finmai, une armée versaillaise écrase la Commune, avec l’aide de l’envahisseur prussien … Massacre de plus de 20 000 personnes, – hommes, femmes, enfants – , soit infiniment plus de victimes que la Terreur de 1793 n’en fit à Paris. En 1871, comme en 1940, le populo est patriote, quand la grande bourgeoisie trahit la nation, avec complicité étrangère. L’oligarchie financière tente depuis d’étouffer le souvenir tabou de la Commune … dont on ne parle ni à l’école, ni dans les médias …