1938 – Accords de Munich – France et Angleterre pactisent avec les nazis

Publié le 15 octobre 2018

Caricature soviétique de 1938. France et Angleterre trahissent et abandonnent aux nazis leur alliée la République tchécoslovaque. Après avoir laissé l’Espagne à Franco. Et avant d’abandonner la Pologne…

1938 : Daladier – pour la France – et Chamberlain – Royaume-Uni – signent les Accords de Munich avec Hitler et Mussolini. Ces accords sont un pacte de non agression. Passé en 1939, un an avant le Pacte germano-soviétique proposé à l’URSS par l’Allemagne nazie.

A Munich, France et Angleterre trahissent leur alliée la République tchécoslovaque, abandonnée au IIIème Reich. En échange d’une illusion de paix dont personne n’est dupe.

Cette trahison n’est pas la première : En 1936, France et Angleterre ont déjà abandonné la République espagnole aux fascistes.

Les dirigeants anglais et français ont aussi permis aux nazis de construire leur puissance : On laisse le Reich réoccuper la Rhénanie. Reconstruire une armée. Annexer l’Autriche… Il ne s’agit pas que de pacifisme ou de lâcheté :  C’est une stratégie de l’oligarchie financière occidentale contre l’URSS.

Les Soviétiques, – qui ont bien compris la menace fomentée contre eux – , proposent à la France et à l’Angleterre des alliances contre le IIIème Reich. Mais pour les dirigeants occidentaux, les ennemis à abattre sont les rouges d’URSS. Pas les fascistes, qui ne sont que les instruments des capitalistes. Leaders anglais et français croient manipuler les nazis, dont tout le monde sait qu’ils feront inéluctablement la guerre à l’URSS…

Après, peut-être, avoir mis « un peu d’ordre chez nous »… espèrent certains oligarques français prônant le Plutôt Hitler que le Front Populaire.

Des dirigeants économiques bientôt comblés par « la divine surprise » de l’occupation, qui succède à « l’étrange défaite » de 1940…

Histoire racontée avec l’historienne Annie-Lacroix-Riz… En écoute ici.
Emission avec les copains profs d’Histoire-Géo autour de l’article du Monde Diplomatique : Un autre récit des Accords de Munich.

Comment combattre l’oligarchie financière d’aujourd’hui ?  …  Autre article du Monde Diplo : Face aux marchés, le scénario d’un bras de fer.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1/3 – « Les archives sont impitoyables »

Publié le 20 novembre 2017

le-choix-de-la-defaite2017 : On découvre que l’entreprise Lafarge a collaboré avec les terroristes de l’Etat Islamique.

Rien d’étonnant : Pendant l’occupation, Lafarge faisait déjà de très fructueuses affaires avec les nazis. Ce n’est pas un cas isolé : Presque tous les industriels français ont – dès les années 30 – réalisé de très juteux profits en collaborant très volontairement avec le IIIème Reich :

Renault bien sûr. Mais aussi les camions Berliet, les huiles Lesieur, les peintures Valentine, les verres Saint Gobain, les sacs Vuitton… et bien entendu L’Oréal, fondé par Eugène Schueller, (père de Liliane Bettencourt), qui, avec Michelin, finance le complot fasciste du 6 février 1934 … La liste des entreprises françaises qui ont volontairement réalisé d’énormes profits avec les nazis est interminable…. et comprend des marques que nous connaissons toujours aujourd’hui. Tout comme l’Histoire de la collaboration comporte des noms toujours connus : Sellières, De Wendel, Schneider, Giscard d’Estaing, Mitterrand

Rediffusion de trois entretiens réalisé en 2014 avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, – Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII -. Préparation pour deux autres conversations autour de son dernier et passionnant ouvrage : Les élites françaises entre 1940 et 1944. Ou comment, dès la fin de l’été 1941, les capitalistes français comprennent que le cheval nazi, – (sur lequel ils ont misé dès les années 30) – , va perdre la guerre, et qu’il est temps de pactiser avec les USA, dans un monde dont on sait qu’il sera sous domination américaine. Dès l’été 1941, on prévoit déjà la guerre froide.

Dans cette première émission : Retour sur l’ouvrage Le choix de la défaite, dans lequel Annie Lacroix-Riz, – preuves et archives à l’appui – , poursuit l’analyse de l’historien Marc Bloch, qui dès 1940 écrit L’étrange défaite : Ou comment une partie de l’état major français trahit la France en permettant aux nazis de nous envahir si facilement. Or, les militaires sont les valets des capitalistes,  « élites » qui complotent contre la République depuis les années 20

Au delà de ce très dérangeant rappel, Annie Lacroix-Riz nous dit ce qu’est le travail d’un véritable historien, dont la première matière sont les sources : des archives de toutes sortes. Car l’Histoire ne se fait pas avec des opinions, mais avec des preuves…
Dans  Le choix de la défaite, on aborde les questions suivantes  :  1938-1940 : De la politique munichoise  à  la drôle de guerre.

– Pourquoi la France perd-elle aussi facilement la guerre de 1940 ? Parce qu’une partie de l’état-major français a trahi en faveur du IIIème Reich

– Quel est ce complot de la synarchie ? Qui sont les synarques ? (Si vous n’aimez pas le mot complot, utilisez l’expression « stratégie discrète » du capital).

Le mur de l’argent et les 200 familles sont-ils des mythes ? Non. La plupart des dynasties de capitalistes collabos sont toujours au pouvoir aujourd’hui.

Louis Renault, Eugène Schueller… « simples » collabos… ou vrais fascistes ?

– L’Histoire et son enseignement sont-ils sous contrôle ? Comment un historien sérieux travaille-t-il ?

A écouter également : Histoire de l’Europe – 1938 – 2014 – Des Accords de Munich au Traité de Lisbonne.

Histoire du Pacte germano-soviétique de 1939

Publié le 11 janvier 2016

L'arroseur arrosé

1933 : Hitler au pouvoir. 1938 : Accords de Munich. 1939 : Pacte germano-soviétique. 1940 : Les nazis se retournent contre les puissances occidentales qui les ont laissés monter en puissance, voire les ont soutenus contre l’URSS…

Mus par la même haine anti-russe, les apprentis-sorciers occidentaux répèteront la même « erreur » avec les islamistes, dont ils sont les promoteurs…

Autour de l’article du Monde Diplomatique : Carnets d’un ambassadeur soviétique à Londres – 1932-1943.