Archives interdites – Sans l’Histoire : Pas d’avenir

L’Histoire ne s’écrit pas avec des opinions. Mais avec des sources de diverses origines, que l’on croise entre elles. Pour établir des faits.

En Histoire contemporaine, les archives ne manquent pas. Mais elles ne s’ouvraient aux chercheurs que lentement, et difficilement.
En 2021, le gouvernement Macron a illégalement fait refermer des archives encore consultables il y a peu. Sont redevenues officieusement interdites : Des archives sur les années 20, 30 et 40. Décennies où la grande bourgeoisie a commis crimes, méfaits et trahisons, avant, pendant, après l’occupation nazie.
Des archives d’après 1945 sont également à nouveau impossibles à consulter : Or, pendant les années 40, 50 et 60, la France s’est aussi souillée dans des guerres et des magouilles coloniales : Notamment la Guerre d’Algérie, la Françafrique … le génocide du Rwanda de 1994

Le pouvoir bourgeois a bien des difficultés à gérer la situation actuelle et la colère des Français. Plutôt que de prendre le risque que des chercheurs n’établissent des faits compromettants pour les dirigeants, il a été décidé de tout simplement refermer l’accès aux archives. Et donc d’empêcher les historiens d’accéder à leur matière de travail.

Quand on ne sait pas d’où l’on vient, on ne sait pas où l’on est. Ni où l’on va : Priver une population de son Histoire, c’est en faire une masse sans avenir, qui ne comprend pas son présent… Potentiellement plus facile à diriger … Jusque dans les bras du fascisme … si cela peut préserver le pouvoir des riches

Avec notre ami André Lécole le prof d’Histoire-Géo. Et l’historienne et chercheuse Annie-Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.

Autour des articles du Monde Diplomatique : Dossier Rwanda, lumières sur un génocide et En France, des archives bien gardées.

Autour de la Commune de Paris – Episode 5 – L’Histoire sous contrôle des riches

A lire : La série en BD « Le cri du peuple » par Tardi et Vautrin.

150 ans après, la Commune de Paris effraie toujours la bourgeoisie … et une partie d’une populace enfumée et égarée …
A l’école et dans les médias, on évoque à peine le souvenir tabou de ces 72 jours qui changèrent pourtant l’Histoire.

Par contre, à la télé et dans les manuels scolaires, il est politiquement correct de célébrer le tyran sanguinaire que fut Bonaparte. De gémir contre la nuit du 4 août. De pleurer sur cette pauvre Marie En toilette. De hululer de trouille contre la Terreur. Contre le méchant Robespierre. Il est aussi à la mode de réhabiliter Pétain et son régime fasciste. Et de salir la Résistance. On peut même donner un écho médiatique à des militaires fascistes qui célèbrent la tentative de putsch de 1961 … Mais la Commune = Pas bien !

La fabrique et l’enseignement de l’Histoire sont contrôlés par la bourgeoisie : Ses ministres, ses communicants, ses mandarins universitaires… La situation s’aggrave avec la précarité du statut des profs de fac. Aujourd’hui, la moitié d’entre eux sont en CDD : Pour décrocher et garder un job de prof, il faut donc enseigner des propagandes notamment fabriquées par l’Europe. Quand on fait de la recherche, et qu’on veut trouver du boulot après, il ne faut pas poser de problématique qui fâchent. Il est par exemple déconseillé de faire des recherches sur la collaboration industrielle et financière française avec les nazis. Ou de farfouiller sur les guerres coloniales de la France, entre Guerre d’Algérie ou Rwanda…

En 2021, la situation s’est aggravée avec à nouveau l’impossibilité d’accéder à des archives encore ouvertes il y a peu. Il est notamment redevenu officieusement interdit de consulter des archives des années 30 et 40, années pendant lesquelles la grande bourgeoisie a commis bien des méfaits …

Professeur émérite à l’Université Paris VII, l’historienne Annie Lacroix-Riz en sait quelque chose …

Intégralité de la série Commune de Paris : Ici.

Série Congrès de Tours – Episode 15 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1947 – 1948 – Les grandes grèves du désespoir

Images du film de 1948 : « La grande lutte des mineurs ». Après les chars nazis, des chars français occupent des mines et des corons.

Une mythologie officielle nous raconte que les grèves de 19471948 furent insurrectionnelles. Que téléguidés par Staline, les rouges auraient tenté de prendre le pouvoir par la force. Les archives démontrent que c’est faux.
De 1945 à 1947, le Parti Communiste est contre les grèves. Le PC est pour la production, pour la reconstruction : Pour l’indépendance vis à vis des USA qui n’ont pas renoncé à faire de la France leur colonie.
En 1947, pour déstabiliser les communistes, le patronat et la CIA poussent une partie de la classe ouvrière à entrer en grève, et manipulent la scission de la CGT. Devenus minoritaires dans la CGT, les confédérés scissionnistes de Léon Jouhaux montent Force Ouvrière, financé par la CIA et par le patronat.
En 1948, de nouvelles provocations patronales engendrent la grande grève des mineurs. Orchestrée par Jules Moch, – ministre de l’intérieur « socialiste » SFIO – , la répression est effroyable. Et tue …

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Série Congrès de Tours – Episode 14 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1946 – Seuls contre tous – comme d’habitude – les communistes créent la Sécu !

Entre novembre 45 et janvier 46, le ministre du travail Ambroise Coizat finalise et impose Sécurité Sociale, Retraites par répartition, Caisses d’Allocations Familiales, etc… Marcel Paul (production industrielle) impose nationalisations et statuts des cheminots, électriciens et gaziers …

On nous raconte qu’après avoir lutté ensemble contre les nazis, tous les partis politiques, main dans la main avec de Gaulle, auraient créé la Sécu en 45 : C’est une légende. La Sécu, les communistes l’ont imposée en 1946, seuls contre tous …

Malgré leur rôle majeur dans la Résistance, les communistes n’ont aucune responsabilité dans le premier gouvernement de Gaulle. Mais le Général est obligé de leur donner quelques postes après le succès des rouges aux élections d’octobre 1945. Notamment le ministère du travail au communiste et membre de la CGT unitaire Ambroise Croizat, qui va, entre autres choses, habilement imposer une véritable Sécurité Sociale, qui jusque là, n’était qu’un vague projet de retour à la situation d’avant-guerre.
Tous les partis politiques sont viscéralement contre la Sécu selon Croizat. Y compris la SFIO (PS de l’époque) qui est cul et chemise avec le MRP (Machine à Ramasser les Pétainistes). Comme d’habitude, le PC et la CGT sont seuls contre tous. En face, on complote avec les américains pour affaiblir la CGT réunifiée. Devenus minoritaires, les cégétistes confédérés de Léon Jouhaux préparent une nouvelle scission, et la création du « syndicat » Force Ouvrière, financé par la CIA et des patrons français

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Série Congrès de Tours – Episode 13 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1945 – 1947 – Force Ouvrière : « Syndicat » créé par la CIA et les patrons

Irving Brown, « syndicaliste » de l‘AFL, et espion de la CIA, qui – avec le patronat et l’Etat français – finance la CGT-Force Ouvrière dirigée par Léon Jouhaux. « Contre toute emprise politique » … sauf celle de l’impérialisme étasunien. Objectif : Affaiblir la CGT.

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

Intégralité de la Série Congrès de Tours : Ici.