Série Congrès de Tours – Episode 15 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1947 – 1948 – Les grandes grèves du désespoir

Images du film de 1948 : « La grande lutte des mineurs ». Après les chars nazis, des chars français occupent des mines et des corons.

Une mythologie officielle nous raconte que les grèves de 19471948 furent insurrectionnelles. Que téléguidés par Staline, les rouges auraient tenté de prendre le pouvoir par la force. Les archives démontrent que c’est faux.
De 1945 à 1947, le Parti Communiste est contre les grèves. Le PC est pour la production, pour la reconstruction : Pour l’indépendance vis à vis des USA qui n’ont pas renoncé à faire de la France leur colonie.
En 1947, pour déstabiliser les communistes, le patronat et la CIA poussent une partie de la classe ouvrière à entrer en grève, et manipulent la scission de la CGT. Devenus minoritaires dans la CGT, les confédérés scissionnistes de Léon Jouhaux montent Force Ouvrière, financé par la CIA et par le patronat.
En 1948, de nouvelles provocations patronales engendrent la grande grève des mineurs. Orchestrée par Jules Moch, – ministre de l’intérieur « socialiste » SFIO – , la répression est effroyable. Et tue …

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Série Congrès de Tours – Episode 14 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1946 – Seuls contre tous – comme d’habitude – les communistes créent la Sécu !

Entre novembre 45 et janvier 46, le ministre du travail Ambroise Coizat finalise et impose Sécurité Sociale, Retraites par répartition, Caisses d’Allocations Familiales, etc… Marcel Paul (production industrielle) impose nationalisations et statuts des cheminots, électriciens et gaziers …

On nous raconte qu’après avoir lutté ensemble contre les nazis, tous les partis politiques, main dans la main avec de Gaulle, auraient créé la Sécu en 45 : C’est une légende. La Sécu, les communistes l’ont imposée en 1946, seuls contre tous …

Malgré leur rôle majeur dans la Résistance, les communistes n’ont aucune responsabilité dans le premier gouvernement de Gaulle. Mais le Général est obligé de leur donner quelques postes après le succès des rouges aux élections d’octobre 1945. Notamment le ministère du travail au communiste et membre de la CGT unitaire Ambroise Croizat, qui va, entre autres choses, habilement imposer une véritable Sécurité Sociale, qui jusque là, n’était qu’un vague projet de retour à la situation d’avant-guerre.
Tous les partis politiques sont viscéralement contre la Sécu selon Croizat. Y compris la SFIO (PS de l’époque) qui est cul et chemise avec le MRP (Machine à Ramasser les Pétainistes). Comme d’habitude, le PC et la CGT sont seuls contre tous. En face, on complote avec les américains pour affaiblir la CGT réunifiée. Devenus minoritaires, les cégétistes confédérés de Léon Jouhaux préparent une nouvelle scission, et la création du « syndicat » Force Ouvrière, financé par la CIA et des patrons français

Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite à l’Université Paris VII.
Auteure, notamment de Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants.

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Après le Congrès de Tours – Episode 5 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1921 – Quand la CGT était … anticommuniste !

La question syndicale est au coeur des débats du Congrès de Tours de 1920, qui débouche sur la scission de la SFIO


Autre conséquence, en 1921 : La scission de la CGT.


Comme à la SFIO, des dirigeants de la CGT étaient eux aussi corrompus par la grande bourgeoisie industrielle et bancaire.

Dirigée par Léon Jouhaux, la CGT fera notamment régner l’ordre patronal dans les usines pendant la Grande Boucherie de 14-18. Guerre pendant laquelle travailleurs et travailleuses sont réduits en esclavage ou en chair à canon.

La CGT de Jouhaux fera aussi échouer des grèves.
Epoque où les dirigeants de la CGT étaient farouchement … anticommunistes.


Révoltés par ces trahisons, écoeurés par cette corruption, en 1921, d’authentiques syndicalistes révolutionnaires fondent la CGTU.
« U » comme unifiée


Toujours avec la très méchante historienne Annie Lacroix-Riz,
Professeur émérite à l’Université Paris VII.

Son dernier ouvrage en date : Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants 1939-1949. Editions Delga.


Intégralité de cette série radio sur le Congrès de Tours : ici.

Camille Lécole – Episode 1/2 – Militant. Résistant. Déporté. Partisan sans complainte.

Camille Lécole en 1938 …   Et 1940, dans un Chantier de Jeunesse… avant de passer à la Résistance en 1942.

Notre ami André  – le prof d’Histoire-Géo –  raconte l’histoire de son père : Camille Lécole : Ouvrier de 20 ans en 1940.

En 1942, Camille entre en Résistance avec un groupe de saboteurs de la CGT.

Arrêté en 1943 par la police française, qui le livre aux nazis, il est déporté à Auschwitz

Comme pour Fernand, Michel, JeanPierre-Alban et des millions d’autres… la jeunesse de Camille est engloutie par cette guerre…

Camille Lécole – Episode 2/2 – André, le fils du communiste

Répression des grèves de 1947-1948. L’armée et la police tirent à balles réelles sur les manifestants. Les ouvriers ont été majoritaires dans la Résistance. Et ils trimaient alors pour redresser une France en ruines. Création d’un slogan repris en 68.

André est le fils de Camille Lécole : Ouvrier. Militant. CGT. Communiste. Résistant. Déporté revenu par miracle des camps de concentration nazis.

De 1945 à 2002, quel regard Camille a-il porté sur la suite du XXème siècle ?