D’un point de vue économique, sur le papier, Aucard de Tours n’existe pas.
Comment Radio Béton fait-elle pour organiser ce génial et convivial festival, avec plus de 30 groupes de qualité, pour seulement 30€ les cinq jours de fête ? Avec boisson et merguez à tarifs raisonnables ?
Il y a le travail d’environ 150 bénévoles… dont certains bossent gratuitement et toute l’année sur l’événement. Il y a 33 années d’expérience, de culture de la débrouille et du DIY : Le Do it Yourself… hérité des « racines punks » et « alternatives » de Radio Béton…
Et puis Aucard a fait des choix : Rester « petit » : jauge maximum : 4500 personnes.
Choix aussi de ne pas payer plus de 10 000€ pour une « tête d’affiche »… Car sur environ 400 000€ de budget total du festival, l’artistique représente à peine 100 000€… pour rémunérer 30 groupes !
Ne pas raquer des fortunes pour programmer des artistes qui passent à la télé, être un festival de découvertes, c’est aussi ce qui permet à Aucard de garder une dimension humaine… Mais cet équilibre est plus que fragile…
Depuis 33 ans qu’il existe, on pourrait le croire éternel. Mais le fragile événement a bien failli disparaitre en 2016, lors d’une crue du Cher…
D’un point de vue purement comptable, ce génial et convivial festival n’existe pas : Comment Radio Béton fait-elle pour proposer 30 groupes, sur 5 jours, pour seulement 30€ ? Avec une super qualité d’accueil, de confort, et sans assassiner le public sur les tarifs des consommations…
Et vous ne trouvez pas que les « musikzactuelles » (comme on dit), semblent aujourd’hui plus intéressantes qu’elles ne l’étaient il y a 20 ans ? Que la technique, l’inventivité, la culture des musiciens a sensiblement augmenté ? Même s’il ne s’est rien créé de neuf depuis les dernières vagues de musiques électroniques de la fin des années 90…
Conversation avec Enzo, l’un des coordinateurs d’Aucard…