150 ans après, la Commune de Paris effraie toujours la bourgeoisie … et une partie d’une populace enfumée et égarée …
A l’école et dans les médias, on évoque à peine le souvenir tabou de ces 72 jours qui changèrent pourtant l’Histoire.
Par contre, à la télé et dans les manuels scolaires, il est politiquement correct de célébrer le tyran sanguinaire que fut Bonaparte. De gémir contre la nuit du 4 août. De pleurer sur cette pauvre Marie En toilette. De hululer de trouille contre la Terreur. Contre le méchant Robespierre. Il est aussi à la mode de réhabiliter Pétain et son régime fasciste. Et de salir la Résistance. On peut même donner un écho médiatique à des militaires fascistes qui célèbrent la tentative de putsch de 1961 … Mais la Commune = Pas bien !
La fabrique et l’enseignement de l’Histoire sont contrôlés par la bourgeoisie : Ses ministres, ses communicants, ses mandarins universitaires… La situation s’aggrave avec la précarité du statut des profs de fac. Aujourd’hui, la moitié d’entre eux sont en CDD : Pour décrocher et garder un job de prof, il faut donc enseigner des propagandes notamment fabriquées par l’Europe. Quand on fait de la recherche, et qu’on veut trouver du boulot après, il ne faut pas poser de problématique qui fâchent. Il est par exemple déconseillé de faire des recherches sur la collaboration industrielle et financière française avec les nazis. Ou de farfouiller sur les guerres coloniales de la France, entre Guerre d’Algérie ou Rwanda…
En 2021, la situation s’est aggravée avec à nouveau l’impossibilité d’accéder à des archives encore ouvertes il y a peu. Il est notamment redevenu officieusement interdit de consulter des archives des années 30 et 40, années pendant lesquelles la grande bourgeoisie a commis bien des méfaits …
Professeur émérite à l’Université Paris VII, l’historienne Annie Lacroix-Riz en sait quelque chose …
Intégralité de la série Commune de Paris : Ici.
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