Notre Dame des Landes – ZAD – Zones à Démocratie ? La Commune dans le bocage ?

ZAD-Non c'est nonRetour sur la manifestation à Notre Dame des Landes du 27 février 2016.

ZAD : Zone à Défendre. Et aussi Zone à Démocratie ? Où s’imagine et se crée une société respectueuse de l’humain et de la terre. Où le fric ne fait pas la loi…

Or, cet aéroport inutile est l’un des nombreux Grands Projets Inutiles Imposés qui massacrent l’héritage des enfants : Incinérateurs, centres d’enfouissements de déchets nucléaires, lignes à très haute tension, gaz de schiste, fermes à mille vaches, TGV, autoroutes…

Plus qu’une simple jacquerie, plus qu’un dernier bastion d’une « vraie gauche », -alors que partis, syndicats et mouvements sont atomisés-, Notre Dame des Landes réinvente la roue de la politique et nous pose les vraies questions sur le monde que nous souhaitons.

A écouterSérie de reportages sur la ZAD.

A lire et à voir : « NDDL : La fabrication d’un mensonge d’Etat »Françoise Verchère.

« Défendre la ZAD » – Collectif Mauvaise TroupeA voir aussi :  Constellations.boum.org.  Zone à Défendre.  ACIPA.

Dictature par l’émotion. Etat permanent d’urgence permanente. Et oubli de ce temps où les djihadistes étaient nos amis…

BHL déguisé en taliban d'opéretteAutour des articles du Monde Diplomatique de Février 2016 :
La stratégie de l’émotion :

Des dangers pour la démocratie quand pour gouverner, les dirigeants usent de l’émotion, et non de la raison.

A écouter également : La stratégie du choc par Naomi Klein.
Quand les djihadistes étaient nos amis :

Dans les années 80, les médias ne nous présentaient pas talibans et djihadistes comme d’épouvantables terroristes, mais comme de sympathiques et folkloriques montagnards qui luttaient courageusement contre l’ogre soviétique…
Le très sage et très clairvoyant « philosophe de la guerre » BHL n’était pas en reste pour appeler au soutien des assassins d’aujourd’hui…

Radio Garage – Episode 1/3 – 1984, dans une si tranquille petite ville de province…

Radio Emetteur1981 : Législation sur l’autorisation d’émettre de radio libres. A une époque sans internet, sans ordinateur, sans téléphone portable, une radio, c’est quelque chose !

1984 : Virés d’une radio associative, quelques excités de province improvisent, dans un garage, une nouvelle radio qui n’est pas encore devenue Radio Béton, désormais 93.6 à Tours. Ville dont le légendaire Jean Royer fut maire pendant 36 ans. (Vidéo).

Plongée dans l’atmosphère d’une moyenne ville de la France du siècle dernier, dans un pays à peine sorti des années Giscard et de la courte illusion Mitterrand. Fin des utopies, cynisme sur fond de crise et retour progressif des esprits vers la vrai droite.

Des promesses du PS de 1981, il ne reste plus aujourd’hui que des radios libres… où des animateurs de robinets à musiques sans message n’ont parfois plus grand chose à dire, et encore moins à revendiquer…

Même avec des ancêtre « alternatifs », les « musiques actuelles » ne sont pas forcément libertaires ou « de gauche »…

Radio Garage – Episode 2/3 – Insolente et cynique, la préhistoire de Radio Béton

TSF-1931-Tsf qu'il vous faut1986 : Les promesses de gauche du PS sont trahies depuis 1983… Agonie des utopies. No Future en promo, époque cynique, flash, fluo, synthé, clip, fric… et post-punk.

Après avoir été éjectés d’une précédente radio par des gauchistes – qui, de plus, ont volé le matériel – , les insolents fondateurs de ce qui n’est pas encore Radio Béton vont conserver une méfiance paranoïaque vis à vis de tout le monde, et notamment des gens de gauche, militants, de ceux qui ont la prétention de faire des phrases (parfois même avec des mots)… Parano anti-intellos déguisée en « punk attitude ».

Le traumatisme de la trahison dont les pionniers de Radio Béton ont été victimes, pose les bases de 30 années de dysfonctionnement associatif clanique et stalinien guère propice à l’évolution et au travail radiophonique. Une hermétique tribu de gardiens de la chapelle punk-rock contrôle un temps l’outil, qui, au fil du temps, va muter en robinet à musiques de moins en moins révoltées, à l’image des époques traversées. LE combat fondateur, c’était d’écouter des ziziques dites « non commerciales ». Même si ces musiques « alternatives » se vident progressivement de leur sens, et deviennent des produits de consommation après avoir été, elles aussi, récupérées par le business.

De toute façon, depuis l’autorisation des radios libres – et à par éventuellement tenter d’être drôle sans toujours y parvenir – plus personne n’a plus rien à dire  : 68 et les revendicatives années 70 sont terminées depuis longtemps. Consuméristes, égocentrées, désabusées, les années 80 marquent le début de la fin de l’espoir…